Project Description
Les bourdons
FICHE D’INSECTE
Prévention
Nos conseils de prévention afin de prévenir l’installation d’un nid consistent à vérifier vers la fin du printemps si un nid apparait sur votre terrain. De plus, il est important de garder votre terrain propre, sans débris organique ou de cache de petits mammifères, car ceux-ci seront rapidement réutilisés par les bourdons. À ce moment, il sera plus simple et moins risqué de retirer ce dernier avant qu’une colonie complète y soit installée.
De plus, malgré que les bourdons piquent rarement on vous suggère de garder vos distances et bien sûr d’éviter de les déranger inutilement. La nourriture comme les viandes et les aliments ou liquides sucrés peuvent les attirer en été. Il est donc préférable de laisser ces derniers couverts ou de les renter à l’intérieur dès que possible.
Ainsi on vous suggère fortement de bien couvrir toute entrée (trou dans le sol, accès derrière votre cabanon, etc.) qui permettrait à ces insectes de s’installer à un endroit qui pourrait par la suite vous nuire.
Les actions correctives lorsqu’il y a une présence
Dus au fait que les bourdons vivent généralement sous terre, ceux-ci peuvent être beaucoup plus complexes à retirer lorsque nécessaires. Pour des fins de sécurité, spécialement pour ceux allergiques, les services d’un expert en gestion parasitaire sont à favoriser afin de bien encadrer les manipulations du nid. De plus, ce dernier pourra vous conseiller afin de bien entretenir votre terrain/bâtiment et ainsi éviter l’apparition de nouveau nid. Garder bien en tête que le nid de ces pollinisateurs doit être retirer qu’en dernier recours considérant les services écosystémiques fournit par ces pollinisateurs.
Si la situation vous dépasse, ne vous inquiétez pas. Confiez-nous vos inquiétudes en remplissant le formulaire de Contact ou en composant le 1-844-690-3434 pour parler avec un technicien ou une technicienne. Nous pourrons trouver des solutions adapté à votre situation afin que vous retrouviez la paix d’esprit.
Description
Nom : Bourdons
Type : Classe des insectes, hyménoptères
Latin : Bombus sp.
Autre nom : Bumble bees (anglais)
Activité : Jour et nuit
Alimentation : Pollen et nectar
Longueur : 6 à 25 mm
Habitat au Québec : Zones où sont présentes des plantes nectarifères (ex. Pissenlit (Taraxacum officinale), Millepertuis (Hypericum perforatum) et l’aster (Asters sp.) comme les forêts, tourbières, champs
Les bourdons sont des insectes sociaux appartenant à l’ordre des hyménoptères comme l’abeille et la guêpe. On distingue les hyménoptères des autres insectes par la présence d’une tête séparée du thorax, de pièces buccales du type broyeur-lécheur et de quatre ailes couplées. Ces gros insectes de couleur noir et jaune (parfois avec des motifs orangés, rouges ou blancs) mesurent en moyenne de 6 à 25 mm et sont couverts de poils. Les femelles portent un aiguillon à l’extrémité de leur abdomen pour se défendre. Contrairement aux abeilles, elles peuvent utiliser leur dard à plusieurs reprises sans mourir, car il n’est pas entouré de barbules qui le font s’accrocher à la peau et déchire par la suite l’abdomen de l’hyménoptère. Les bourdons se nourrissent de pollens et de nectars des fleurs afin de produire du miel comme les abeilles. Ces réserves produites que pour une fraction de celle des abeilles seront entreposées sur une courte période afin de répondre aux besoins alimentaires du nid, mais il ne sera pas produit dans un but de réserve hivernale comme les abeilles, car chez les bourdons, seules les reines survivront.
Les bourdons vivent en société bien organisée qui leur permet de partager le travail. À ces fins, la société est divisée en 3 castes (groupe social), soit la reine, les ouvrières et les mâles. Ceux-ci mesurent respectivement 13 à 32mm, 7 à 18mm et 10 à 17mm de long. Les tâches réalisées par les ouvrières ont lieu de jour comme de nuit afin de répondre aux besoins du nid, ces tâches varieront selon l’âge du bourdon. Par contre, le butinage qui a lieu le jour stoppera durant la nuit. Le nid sera formé au début du printemps dans une cavité existante (terrier, amas de végétation, espaces vides de bâtiments) par la reine. Elle déposera ces premiers œufs dans une cellule de ponte donnant accès à une réserve de pollen et de nectar avant de la recouvrir de cire et de la couver. Trois à cinq jours plus tard, les œufs vont éclore puis les larves se nourriront pendant 7 à 8 jours avant de former un cocon et de transformer une nymphe. 12 à 14 jours plus tard, des ouvrières en sortiront afin de s’occuper du nid. La reine attendra jusqu’à la fin de l’été afin de produire des mâles qui après quelques jours quitteront le nid de façon permanente afin de se reproduire avec de nouvelles femelles fertiles. Le reste de la colonie mourra durant l’hiver ce qui ne laissera que les nouvelles reines pour l’année suivante.
Les bourdons forment généralement des nids au niveau du sol ou même sous terre afin de retrouver un endroit frais et sec. Ces conditions leur permettra malgré les températures variantes au printemps de rester en torpeur (diminution de l’activité métabolique et de la température corporelle sans toute fois perdre conscience) jusqu’au moment idéal. Comparativement aux abeilles, les bourdons se mettront à voler plus tôt au printemps, car leur physiologie leur permet de voler à partir de quelques degrés Celsius au-dessus de zéro tandis que les abeilles attendront généralement jusqu’à 15 degrés Celsius.
Les hyménoptères réalisent des services essentiels à nos sociétés comme celui de pollinisation. Leur alimentation à base de nectar et de pollen les oblige à se frotter aux fleurs des plantes, ce qui permet en se déplaçant de fleur en fleur de propager les gamètes mâles (pollen provenant des étamines) de la plante vers les pistil femelle contenant les ovules. Ainsi avec l’aide des pollinisateurs, les plantes se reproduiront et permettront de verdir les vallées, champs et forêts afin de nourrir humains et animaux. De ce service, les hyménoptères récupèrent de la nourriture essentielle au fonctionnement de leur colonie. En fait, leurs pièces buccales sont spécialement adaptées à la récolte du nectar, tandis que leurs pattes permettent de transporter aisément le pollen.
Les bourdons comme les abeilles et les guêpes ne causent pas particulièrement de dommage matériel, sauf lorsqu’ils forment des nids à partir d’un bâtiment. Leur piqure peut être douloureuse et peut même représenter une menace pour la vie des gens qui sont allergiques au venin présent dans une poche adjacente au dard. Les attaques les plus fréquentes proviennent plutôt des guêpes et surviennent généralement d’un manque d’attention.
FAQ
1- Est ce qu’un bourdon peut faire un nid dans un arbre ou en hauteur comme les guêpes ?
Les bourdons ne forment pas comme d’autres hyménoptères de nid dans les arbres ou en hauteur comme ceux généralement observés chez les guêpes. Ils préfèrent les endroits frais et sec qui correspondent plutôt au sol ou sous des débris organiques accumulés. Par contre, face à certaines circonstances elles pourraient opter pour l’avant-toit de votre maison ou même toute cavité d’un arbre comme le creux d’un tronc.
2- Est-ce que les bourdons sont dangereux ?
Les bourdons sont peu connus pour leur agressivité et leur attaque envers les humains. Par contre, en cas de danger les bourdons pourront effectivement se défendre et utiliseront prioritairement leur aiguillon non barbelée afin de décourager l’assaillant. Ils pourront si nécessaire repiquer à plusieurs reprises contrairement aux abeilles. Malgré que ces piqures peuvent être douloureuses, il est beaucoup plus fréquent de se faire piquer par les guêpes.
3- Est-ce que les bourdons sont en voie de disparition ?
Les bourdons font aujourd’hui face à de nombreuses menaces dont celle de la pollution agricole par les insecticides. Le plus récent rapport d’activité d’un groupe spécialisé sur les bourdons (Bumblebee specialist group – BBSG) fait mention de 265 espèces de bourdons répertoriés sur Terre. Parmi celles-ci, 47 espèces nord-américaines dont 11 espèces du Québec figurent parmi la liste des espèces à statut préoccupant de l’union internationale de conservation de la nature (IUCN) avec 12 espèces spécifiques qui font face à un risque d’extinction important.